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Transhumanisme : la bouillie qu’on va nous servir pendant 5 ans. Préparez-vous.
À chaque fois que les cathos-pharisiens veulent se donner l’impression de mener un combat d’avant-garde et l’illusion d’avancer, ils sautent sur le premier mot ou concept nouveau qui leur est présenté par les leaders qu’ils se sont choisis comme la panacée. Ça a déjà marché avec « Gender », avec « PMA » et « GPA », avec « abrogation » : des mots que ceux qui les pratiquent ne connaissent même pas. Par exemple, les pro-Gender ne savent toujours pas ce qu’ils défendent, ou disent carrément que ça n’existe pas. C’est dire si la méthode actuelle de beaucoup de cathos, consistant à sauter sur les premiers slogans rhétoriques qui font universitaires, sans chercher à retraduire ces mêmes concepts selon les bonnes intentions et la grille de compréhension de ceux qui les actualisent, est bonne… !
Récemment, j’ai entendu une homélie d’un prêtre – pourtant en général très bon orateur – qui mettait en garde pendant la messe sur les dangers du transhumanisme. De manière subtile, en plus : il veillait à ce qu’on ne diabolise pas la technique et la Science non plus. Mais il employait des mots nouveaux (« transhumanisme », « homme augmenté », « Cyborg »…) qui avaient de quoi ébahir et flatter la culture de son assistance, en même temps que de l’alarmer sagement, sans catastrophisme. Avec toujours ce même laïus sur la nécessité de rester « centré sur l’Humain », d’« accepter nos limites et nos vulnérabilités », d’adopter une démarche « humaniste et écologique », de ne pas se prendre pour Dieu. Bref. Un topo bien huilé, qu’on va nous servir pendant 5 ans (préparez-vous), et qui ne règle absolument pas les problèmes étant donné que nos contemporains lancés dans la course au transhumanisme ne l’appellent pas comme ça, ne le comprennent pas comme ça, et sont gênés par d’autres utopies bien plus sucrées (l’amour homosexuel en première ligne) qui les empêchent de se révolter contre leurs actes. Rien ne sert de dénoncer le transhumanisme si on ne décèle pas ses racines pétries de bonnes intentions (la racine la plus grosse, c’est la bipolarité homosexualité-hétérosexualité), si on n’explique pas pourquoi les gens tombent dedans et à cause de quels mythes et quels mots à eux (et pas nos mots à nous !).