Les militants hétéros gays friendly ont moins d’états d’âme que nous à proposer leurs films aux lycéens et à parler d’homosexualité… Notre homophobie et notre tiédeur ralentissent notre action éducative et laissent le terrain libre aux promoteurs LGBT de « l’amour » asexué. Nous sommes encore trop timorés, par peur de créer ce que nous dénonçons. Notre retard est colossal.
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Le genre est il une vérité scientifique ?
Le genre est il une vérité scientifique ?
Si de nombreuses controverses courent sur ce que certains ont appelé une théorie du genre, théorie dont d’autres contestent non sans une certaine mauvaise foi l’existence en jouant sur les mots (car en réalité, il semble bien qu’il n’existe pas une mais des théories du genre, à en croire Judith Butler elle même ), à peu près tout le monde en revanche s’accorde pour considérer que le genre (ou gender dans son acception anglo-saxonne) est un concept.
Si j’en crois la définition du dictionnaire Larousse un concept est une idée générale et abstraite que se fait l’esprit humain d’un objet de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet les diverses perceptions qu’il en a, et d’en organiser les connaissances. Dit autrement, il s’agit donc d’un outil de la pensée permettant d’appréhender certains phénomènes de la réalité en fonction de la perception plus ou moins subjective et soumise à diverses influences que l’on en a, et d’apporter à ces phénomènes une compréhension qui tienne compte de nos connaissances actuelles. Soit dit en passant, il semble donc difficile de poser l’existence d’un concept en dehors d’une théorie qui le sous-tend.
Par ailleurs, l’histoire des sciences nous montre que si un certain nombre de concepts avaient paru pertinents à une certaine époque cette pertinence a pu être largement remise en cause à des époques ultérieures du fait de l’évolution des connaissances. Il en va ainsi du concept d’humeur dans la médecine du XVIIème siècle tant moquée par Molière, ou de concepts plus récents comme un certain nombre de concepts psychanalytiques qui semblent actuellement remis en cause.
Si le concept de genre semble donc aujourd’hui pertinent pour une meilleure compréhension des problématiques d’identité liées au sexe, rien ne dit qu’il s’agisse d’une réalité/vérité universelle ou immuable et qu’il ne puisse être remis en cause demain. Croire et penser le contraire me parait relever de l’idéologie et vouloir construire un projet de société autour d’un simple concept me semble singulièrement dangereux.
Pour revenir au concept de genre, ce dernier renvoie à l’existence d’un sexe culturel, qui pour certains résumerait à lui seul l’identité sexuée. Ainsi la différence entre les sexes serait culturellement construite et socialement reproduite. Des études dites de genre et dont on ne peut à priori contester la validité semblent venir à l’appui de cette thèse. Encore faudrait-il se demander si on ne fait pas dire à ces études davantage que ce qu’elles disent réellement. Dans les faits ces études montrent comment l’idée que l’on se fait du féminin ou du masculin peut être influencée par l’éducation. Reste qu’il demeure bien difficile à démontrer l’absence de toute influence biologique sur la différence des comportements ou des préférences qui paraissent liées à chaque sexe.
Dans son ouvrage Comment les garçons perdent pied et les filles se mettent en danger, Léonard Sax, s’appuyant sur de nombreux travaux scientifiques faisant appel entre autres à la neurobiologie et à la primatologie en vient à conclure que les différences sexuées ne sont pas culturellement produites mais qu’elles existent bel et bien à l’état de nature. En revanche ces différences sont souvent culturellement accentuées.
Cette fonction que semble avoir la culture d’aller dans le sens d’une accentuation des différences liées à la biologie, plutôt que vers une atténuation de celles-ci pose indubitablement question. La répartition des rôles entre le masculin et le féminin serait-elle un marqueur du processus de civilisation ? Autrement-dit la notion de progrès que l’on met actuellement tellement en avant consiste-t-elle en une plus grande ou une moins grande différenciation des rôles sexués ? Cette question demande certainement une analyse et une réponse nuancée en fonction des situations et des circonstances.
Quoiqu’il en soi, l’analyse contemporaine des rapports homme-femme reste sous l’emprise d’un grille de lecture marxiste dans laquelle les différences sont interprétées uniquement en terme de dominant-dominé, et dans laquelle le rapport de force ne peut être perçu que dans un sens unique.
Le principal inconvénient d’un tel modèle c’est qu’il ne peut se détacher d’un système de valeurs qui n’accorde d’importance au pouvoir que sous son aspect matériel et économique. Or, il est d’autres formes d’exercice du pouvoir tout aussi contraignantes, parfois même davantage qui ne s’appuient pas directement sur ces éléments.
La réflexion sur ces sujets gagnerait à mon avis à intégrer davantage les modèles d’analyse systémique qui me paraissent bien plus pertinents pour comprendre comment les rôles et les fonctions peuvent s’organiser au sein d’un système qu’il soit familial ou sociétal, en sachant que la répartition des rôles n’est pas figée à priori. Cette vision laisse de côté les rapports de domination au profit d’une recherche d’équilibre contribuant à tendre vers un bien commun auquel chacun puisse contribuer en vertu de ses spécificités..
La bêtise abyssale de nos gouvernants socialistes et droitistes et de leur croisade iconoclaste contre les images
Toute la politique de François Hollande et de ses ministres obéit au même discours publicitaire, uniformisant et faussement rebelle, du détachement des images, de la haine de celles-ci. Partout, ces iconoclastes « nouvelle génération » veulent que nous nous écartions du paraître, des apparences, du monde extérieur, des différences physiques (et surtout sexuées), des regards, de la rumeur (la grande Ennemie de notre président ! surtout en ce moment…), du monstre « Opinion ». Parce qu’ils refusent de se voir refléter leurs actes et la conséquence de ceux-ci (car il n’y a jamais de cliché sans feu), ils lancent contre nous (et avec notre complicité, quand on a un peu moins de cervelle qu’eux) une croisade généralisée contre les « clichés », les « stéréotypes », les « images », les « préjugés ». Écoutez-les, ces débilos socialistes, élevés à la molle-pensée droits-de-l’hommiste diffusée par Najat Vallaud-Belkacem, les lobbys LGBT (cf. la partie sur les « clichés » dans cet article) et tant de nos ministres gauchistes/droitistes, qui sont des insultes à la gauche que j’aime, et qui répètent comme des perroquets décérébrés que « la diversité c’est super », que « les différences sont géniales (… à partir du moment où elles ne sont ni nommées ni sexuées) », et que « les stéréotypes c’est mal ».
Existe-t-il pensée plus manichéenne, totalitaire et déconnectée de la Réalité, que celle-là ? Où ont-il lu que les images étaient « forcément mauvaises », les différences « évidentes », les mélanges « tous à faire et tous réussis » ? Une image est, selon ces idéologues Bisounours, d’emblée mauvaise, caricaturale, sexiste, enfermante, fausse. Mais que font-ils des stéréotypes non-figés, des projections sexuées (et pas du tout sexistes : elles sont humaines), des préjugés positifs et ajustés au Réel, à la confiance et à l’amour ? Que font-ils des images connectées aux personnes, estampes non seulement inévitables mais qui parfois même sont des repères, des modèles vitaux et bénéfiques pour tous, des échos d’une Présence invisible qui fait chaud au cœur ?
La diabolisation des images, pour le simple fait qu’elles soient images, est une atteinte grave à la Réalité, à la raison, à l’Humanité. Nous sommes nous-mêmes images (de Dieu, de nos parents, des autres) et entourés d’images. Tout simplement parce que nous sommes des êtres de jugement, de désir, de perception, des êtres incarnés. Les injonctions paradoxales du gouvernement actuel à s’affranchir/transcender/déconstruire/éradiquer les images illustrent de manière manifeste une censure d’État extrêmement inhumaine et mortifère.
Nos dirigeants, dans leurs campagnes de prévention ou de sollicitation, instaurent un véritable lavage de cerveaux pour faire de notre monde un espace immatériel vidé d’images. C’est du néo-nazisme ou du néo-communisme, ni plus ni moins. Ils nous somment d’« OUBLIER LES CLICHÉS », alors que, paradoxalement, ils gravitent dans un monde de paraître qui précisément sécrètent à foison des images déréalisantes et donc potentiellement violentes (même si au départ elles avaient pour mission d’être aseptisées et de rejoindre vraiment l’Humain). Le paradoxe de l’iconoclastie, c’est qu’elle aboutit à la construction de l’iconodulie. Les extrêmes se rejoignent. Les iconoclastes me font penser aux sophistes de la Rome Antique décadente, ennemis farouches des images parce qu’ils en étaient les principaux producteurs, promoteurs et consommateurs. Ou encore aux protestants et aux musulmans, qui s’annoncent comme les pourfendeurs de l’idolâtrie post-moderne, alors qu’ils ont déplacé la leur soit sur la Bible/le Coran, soit sur la Transcendance (divine et désincarnée, sans intermédiaire humain).
Paradoxal mais réel : nos haïsseurs des « clichés », en chercher à anéantir les images, les reproduisent sans s’en rendre compte, s’y enchaînent d’une autre manière parce qu’ils n’en sont pas détachés. Il n’y a qu’à regarder de quelle manière totalement apprise et publicitaire notre actuelle ministre de l’Éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem s’engouffre dans le paraître au nom de la lutte contre les « stéréotypes garçons/filles », pour le mesurer. Schizophrénie totale et iconoclastie suicidaire. Ou « Comment se tirer une balle dans le pied ». L’Homme ne cesse pas d’être une image de ne pas être réductible à une image sur papier glacée. Méfions-nous des destructeurs des images : l’Histoire et le présent nous prouvent que ce sont aussi des destructeurs d’êtres humains.