Retour sur l’Affaire « The Vivi » dans The Voice

Je souhaiterais revenir sur l’Affaire « The Vivi » dans The Voice. Pour faire comprendre que défendre l’hétérosexualité (comme si elle était la différence des sexes), c’est réveiller le diable et ça revient quasiment à se faire socialement, politiquement et artistiquement hara-kiri.
 

Les gens, qu’ils soient gays friendly ou bien carrément ouvertement homophobes, ne se rendent pas compte du pouvoir explosif et impitoyable qu’a le mot « hétérosexualité ». Il a coûté en quelques heures au jeune rappeur Vincent Pois surnommé « The Vivi » sa place à The Voice, alors que ce dernier avait pourtant passé haut la main les auditions à l’aveugle du 20 février 2021. Beaucoup penseront que c’est sa critique de la Gay Pride et du militantisme LGBT qui lui ont valu son éviction du concours (il a repris la chanson d’Orelsan « Suicide social » qui dit ceci : « Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité. Danser sur des chariots, c’est ça votre fierté ? Les Bisounours et leur pouvoir de l’arc-en-ciel qui voudraient me faire croire qu’être hétéro c’est à l’ancienne. Tellement, tellement susceptibles. Pour prouver que t’es pas homophobe, faudra bientôt que tu suces des types. »). Mais en réalité, je crois que ce qui a lancé la chasse aux sorcières contre lui sur Twitter, qui a mis la puce à l’oreille aux téléspectateurs (car elle est la Bête, elle est le diable déguisé en différence des sexes, elle est bien la puce), qui a fait « buzzer » le juré Vianney (regardez à nouveau le moment où il a appuyé : c’est pile sur la phrase sur l’hétérosexualité. Et pour ma part, je me souviens qu’au moment où j’ai entendu la chanson, je n’ai retenu que le terme « hétéro » et pas sur le reste), c’est le mot « hétérosexualité ». Donc oui, que ce soit conscient ou non, ce terme – ou plutôt le fait qu’il soit pris pour la différence des sexes – met le feu aux poudres. Cet amalgame est vraiment de la nitroglycérine. C’est, symboliquement parlant, se mettre à mort. C’est se faire hara-kiri politiquement (C’est d’ailleurs ça qui avait flingué le retour politique de Sarkozy : il avait proposé de créer un « mariage hétéro »). Nos contemporains, et les catholiques en particulier, ne se méfient pas assez de ce « détail » qu’est la confusion puis la caution entre « différence des sexes » et « hétérosexualité ». Elle est redoutable, impressionnante, impitoyable, « fatale ».