Réaction aux propos du père Antoine Guggenheim dans le Journal La Croix.
Première erreur, le mariage n’est pas une institution hétérosexuelle, c’est une institution humaine. Deuxième erreur, un amour authentique entre deux personnes de même sexe, cela s’appelle simplement l’amitié. Troisième erreur et non la moindre, si l’acte homosexuel est un agir objectivement mauvais, il ne peut être le lieu d’une croissance de la personne. Il faut bien voir qu’il n’est pas mauvais parce que contraire à la loi morale, ou parce qu’interdit. Il est mauvais parce qu’il porte atteinte à un bien, qui est le bien de la personne. Il n’a donc pas à être régulé, de même que l’amateur de pornographie, même compulsif ou addictif, n’a pas à réguler son agir mais à s’en détourner. Une tendance, lorsqu’elle est mauvaise doit être réprimée par celui qui la reconnaît telle, et c’est alors le renoncement à l’assouvir qui, moralement, s’impose. Et si la volonté est submergée par la tendance, alors il est évident que cela ne rend pas la volonté bonne.