« Ma puissance se déploie dans la faiblesse. » (2 Co 12, 9)
Nous ne pourrons pas bien parler de la Vie ni de la Miséricorde si nous ne parlons pas de la mort, du mal et de la misère, que la Vie transcende. Sinon, notre discours positif restera désincarné et ne touchera pas les gens de notre temps, qui n’identifient pas le mal qui les fait souffrir. Du cœur de Jésus Miséricordieux jaillissent deux fleuves : un blanc et un rouge. La Vie et la Souffrance. Le Pain et la Coupe. Vous voyez les nuages, et vous dites qu’il fait beau et que tout va bien ?? Hypocrites ! dit Jésus (Luc, 12 : 55)
L’Année de la Miséricorde, ce n’est pas une initiative hasardeuse du Pape. Un truc gentillet qu’il a sorti de son chapeau pour faire bien, gentil et pieux. Il y a une gravité derrière ce thème et dans ce choix. Il y a une raison eschatologique, une perspective de Justice après le temps de la Miséricorde. Le Pape connaît le programme des fins dernières. Il sait notamment le rôle de la France et la Pentecôte-moisson de sainteté qui attend ce pays. Il y a une vraie gravité derrière la Miséricorde : la Victoire de la Croix après la Passion.