L’air de rien, notre Monde est petit à petit en train de nier la MERDE, c’est-à-dire la mort, le mal, les fautes, la colère, les péchés, la violence, la souffrance, la vieillesse, le handicap, les guerres, dans nos vies. Attitude kitsch par excellence : Milan Kundera écrivait, dans L’Insoutenable légèreté de l’être, que « le kitsch est le paravent qui dissimule la merde ».
Je regarde cet extrait de Florence Foresti imitant Adjani, et je constate que la police puritaine des réseaux sociaux a discrètement gommé le moment où elle prononce le mot « merde » (c.f. le remake du « Père Noël est une ordure »). Les gros mots, et même les insultes, qui nous inscrivent malgré tout dans notre Humanité (pécheresse), sont de plus en plus supprimés par le Gouvernement Mondial et par la Bête antéchristique qui souhaite en garder le monopole (Dans le livre de l’Apocalypse, il est dit que la Bête portera seule des couronnes, des sceptres et des titres blasphématoires : le reste du Monde sera réduit à l’esclavage policé et aseptisé de la « paix », de l’ « équilibre » et de la « sécurité ».)
Merde alors!
N.B. : Voici la version en un peu moins censurée.