Elle est habile, notre nouvelle speakerine de l’Éducation nationale. Elle a trouvé son alibi pour éviter d’avoir à se justifier d’être gay friendly (tout en le restant discrètement) : le discours sur « l’égalité filles/garçons ». Elle nous sort ce JOKER après avoir flatté, charmé et remercié tout le monde pour sa question (et pour ainsi éviter d’avoir à y répondre). Réécoutez : c’est à la fin de la 26ème minute, avec la question posée par un journaliste homosexuel de la revue LGBT Yagg : « Qu’est-ce qui va changer en matière de lutte contre les stéréotypes de genre ? » Elle s’aplatit devant lui en répondant complètement à côté, et en laissant entendre qu’elle satisfera toutes ses demandes, mais en recodant et retraduisant ses désidératas par le biais de mots-slogans lisses (« égalité », « diversité », « ouverture », « République », « citoyenneté », « justice », « choix », etc.) auxquels peu de monde ose s’attaquer, et qui sont moins glissants que « homosexualité », « Gender », « homophobie ».
On lui parle explicitement de Gender… et elle fait comme si elle n’avait pas entendu le mot. Elle embraye immédiatement sur un discours flou et idéologique employant les concepts fumeux d’ « égalité des sexes » (comme si les sexes étaient égaux… n’importe quoi : ils ne sont pas égaux puisqu’ils sont différents… et tant mieux, par certains aspects) et de « lutte contre les discriminations » (comprendre, dans la conception de la ministre, que les discriminations en question sont les différences sexuées, puis les stéréotypes qui leur sont assignés, ou bien encore toute opposition à sa politique égalitariste). De même, on lui fait comprendre qu’on est gay friendly voire homosexuel. Elle feint de n’avoir pas compris et elle promotionne en douce, en maquillant sa défense de l’identité et de la pratique homosexuelles par un discours totalement abstrait sur la « solidarité », sur l’égalité hommes-femmes encore une fois, sur la lutte contre les discriminations.
Notre hôtesse de l’air a donc trouvé ses subterfuges pour cacher ses réelles visées éducatives (= effacement ou subjectivation de la différence des sexes, promotion de l’identité et de la pratique homosexuelles). On y verrait presque que du feu. Mais ne nous y trompons pas. La politique de cette femme est dangereuse et tend concrètement à l’indifférenciation des sexes, des identités et des pratiques sexuelles. Sa croyance en la beauté de l’amour homosexuel est au centre de son mensonge. Rien ne servira de lui parler du Gender. Ce n’est pas sur ce point-là qu’elle reste à convaincre. C’est sur l’homosexualité, et uniquement sur celle-ci, qu’elle s’illusionne.