Salle quasi comble. Le type (Guy Mamou-Mani), un énarque, prof à Sciences Po, ami de Blanquer, fervent défenseur du numérique, au nom d’un humanisme intégral, et tout émoustillé de se faire volontairement l’avocat du diable. Cultivant une bonhommie pédante, puante et cynique (il n’écoute absolument pas : il utilisait les mots qui l’arrangeaient dans les questions qui lui étaient posées, pour dire finalement ce qu’il voulait). L’entrepreneur quinqua ou sexagénaire totalement hors-sol et convaincu d’être le bienfaiteur de l’Humanité, à l’instar d’un inspecteur de l’Éducation Nazie-onale (d’ailleurs, comme par hasard, sa femme est inspectrice…), en croyant de surcroît être « du terrain » et « connaisseur/conscient de tout » parce que « moderne ». Bourgeois trouvant tout « formidaaaable », et niant la souffrance des gens du Peuple subissant le numérique (autisme, chômage, violences, morts ou maladie, abrutissement des faibles…). Horrible . Et quand je lui ai posé la question de la singularité, il a botté en touche, et a méprisé le mot comme si c’était le diable (« Je n’y crois pas. »). Mais au moins, j’ai pu sensibiliser l’auditoire à ce mot qu’ils sont loin d’associer à la Tech. Au final, je suis content d’être allé à cette conférence, pour enrichir mon roman de termes bien spécifiques (et bestiaux!) comme « faire du python » (ça veut dire « faire de la programmation, de l’encodage »).
