“ ‘On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure‘ écrivait déjà Bernanos en 1944. Le même thème sera repris des années plus tard par l’écrivain russe dissident Alexandre Soljenitsyne dans son fameux discours d’Harvard en juin 1978 : ‘Votre société ignore dans l’homme ses facultés les plus hautes ; votre intelligentia est libre mais sans courage, soumise aux censures de la mode; votre univers est spirituellement vide et construit comme un complot contre toute vie intérieure…‘ Depuis les origines de l’humanité, l’homme n’a eu de cesse de soumettre sa part pulsionnelle à une transcendance. Quelles que soient les cultures, la recherche d’une spiritualité quelle qu’en soit la forme ne va pas sans un contrôle du pulsionnel et de l’instinctuel. On peut dire que c’est ce principe même qui distingue l’homme de l’animal et qu’il a été le moteur de toute civilisation. Dans ce principe même réside la liberté de l’homme, il est pour le judéo-christianisme ce qui fait de l’homme l’image même de Dieu. Ce primat du spirituel sur le pulsionnel a accompagné l’évolution technologique de l’humanité et a pu permettre du moins jusqu’à présent qu’elle ne s’auto-détruise pas. Il semble qu’on assiste actuellement à une inversion de ce principe à travers la culture diffusée par les médias contemporains. Il suffit souvent d’ouvrir le poste de télévision ou de lire la une des magazines pour s’en convaincre : exaltation racoleuse d’une sexualité libertaire, jeux télévisuels valorisant l’écrasement du faible, valorisation insidieuse des plus bas instincts de l’humanité présentés sous un jour positif. Mais il y a plus grave : la justification d’une telle évolution au nom d’un progressisme poussé par les meilleures intentions du monde et une mauvaise conception de la charité qui voudrait en réalité ( sans forcément en avoir conscience ) soumettre le spirituel au pulsionnel et à l’instinct primaire. Un tel progressisme non seulement s’oppose au progrès réel de l’humanité mais constitue une régression dangereuse.”
Vincent Rouyer
Archives de catégorie : Phrases du jour
Hétérosexualité n’est pas synonyme de différence des sexes
“Il est temps de cesser de faire de l’hétérosexualité un synonyme de « différence des sexes ». La différence des sexes est déjà comprise dans le terme « sexualité ». L’hétérosexualité est un terme redondant qui défend une différence des sexes forcée, violée, caricaturale, désincarnée.”
Philippe Ariño
Égalité invoquée pour créer de nouvelles inégalités
“La société hétéro-bisexuelle bobo qui n’est plus à un paradoxe près n’hésite pas à manipuler la sacro-sainte notion d’égalité pour justifier les pires inégalités. Ainsi la CDEH qui vient de condamner la France pour son refus de régulariser la situation familiale des enfants nés par GPA à l’étranger. Il en va ainsi de ceux et celles qui exigent le droit à l’enfant si ils veulent, quand ils veulent, présentent l’avortement comme un droit, exigent que les femmes soient libérées des contraintes aliénantes de la grossesse mais sans que l’exploitation des femmes du tiers ou du quart monde ne les révolte une seconde. J’évoque le quart monde car il ne faut pas nous illusionner sur les déclarations indignées de nos gouvernants. La légalisation de la GPA en France est déjà en préparation. Les médias ont déjà commencé à nous matraquer avec les témoignages marginaux de quelques mères porteuses américaines qui acceptent par pur altruisme ( mais pas sans rémunération, faut pas rêver quand même ) de porter les enfants des autres. Tout ça pour occulter l’industrie d’exploitation des femmes en Inde et dans les pays du tiers- monde. Cela rappelle étrangement la façon dont on tente de nous vendre la libéralisation de la prostitution en mettant en avant quelques témoignages marginaux de prostituées déclarant exercer ce métier par choix ( choix dont personne ne s’interroge d’ailleurs sur la liberté réelle ) de façon à faire oublier l’immense majorité de prostituées trompées et exploitées. C’est ainsi qu’on utilise l’égalité pour justifier l’existence d’une humanité à deux vitesses et la liberté pour justifier l’esclavage et l’exploitation des plus pauvres et des plus faibles. Exemple criant de cette inconséquence, les dernières déclarations de Caroline Mecary sur la GPA : » de toute façon des personnes qui veulent à tout prix un enfant parviendront toujours à en avoir un d’une manière ou d’une autre ». Pour l’avoir entendue dans d’autres circonstance, je sais que la dame est une adepte du « progrès » dans la législation par la transgression des lois. Le fait qu’un meurtrier qui cherche à tout prix à tuer peut finir un jour par parvenir à ses fins justifie-il l’autorisation du meurtre ? Ce genre de raisonnement qu’on peut à la grande limite accepter de la part d’un boutonneux de quatorze ans passe plutôt mal chez une personne qui a dépassé la cinquantaine. Il serait temps que ces personnes cessent de vouloir imposer aux générations futures les conséquences de leurs délires immatures.”
Vincent Rouyer
Credo socialiste
Retrouver une éthique du devoir
“Une société comme la nôtre qui ne cesse de donner la priorité au droit sur les devoirs ne peut aboutir qu’à une inflation de lois qui seront sans cesse remises en cause. Comme le dit Anne Brassié dans son dernier ouvrage (Cessez de nous libérer), le Dieu de la Bible et des Évangiles ne donne que des devoirs qu’on est libre ou non de suivre. Je remarque que le serment d’Hippocrate également est fondé sur le devoir et non sur le droit. Mettre le droit en avant en matière d’éthique c’est s’engouffrer dans une impasse. Il nous faut retrouver une éthique du devoir et de la responsabilité.”
Vincent Rouyer
Le lobby LGBT n’a rien d’hétérophobe : au contraire !
“Contrairement à ce que s’imaginent certains catholiques familialistes, le lobby LGBT n’est absolument pas hétérophobe. Il est au contraire particulièrement hétéro-friendly, et tient absolument à ce que tous les couples femme-homme se définissent comme hétéros, pour mieux les copier, revendiquer une ressemblance/équivalence amoureuse avec eux, et leur taper de temps en temps – mais pas trop non plus – dessus (ce qu’il ne supporte pas, en revanche, c’est la différence des sexes aimante).”
Philippe Ariño
Pas d’égalité
S’opposer à Madame Taubira, c’est du racisme?
“Madame Taubira serait-elle incritiquable du fait d’être noire et d’être une femme ? Serait-ce du racisme ou de l’homophobie de s’opposer à sa loi du « mariage pour tous » ? Absolument pas. Tout comme mon homosexualité ne me fournit aucun passe-droit ni aucune légitimité (On peut être homo et avoir tort, on peut être homo sans être une victime qui mériterait tous les droits), sa négritude ou le fait qu’elle soit femme ne sont en rien des gages de Vérité ni de Justice ni de courage. Ces caractéristiques physiques ne constituent aucun critère de Justice, de Vérité, d’Amour, de raison, que les autres. C’est du racisme positif, du sexisme positif et de l’homophobie positive que de croire le contraire. Et c’est de l’humanité que de dénoncer ses/nos faux privilèges. On peut être noir ou femme, et quand même être une despote et une menteuse. La preuve avec cette femme et avec la loi du « mariage pour tous » qu’elle a imposée à toute la France, loi qui non seulement ne défend pas les femmes mais qui au contraire les transforme encore plus en objets, loi qui non seulement ne rend pas libre mais qui en plus endurcit les nouveaux colonialismes (ceux du désir individuel imposé aux plus fragiles et au bien commun) et les discriminations (cette fois sur la base de l’orientation sexuelle).”
Philippe Ariño
Ils nous en veulent uniquement à cause de l’hétérosexualité
“Ce n’est pas compliqué. Les personnes homosexuelles (ou « gay friendly ») nous en veulent pour une chose (pas 36000 : une seule !) : L’HÉTÉROSEXUALITÉ (et le fait qu’on se laisse étiqueter « hétéros »). L’hétérosexualité, c’est leur unique prétexte fumeux pour s’énerver contre nous, la seule caricature-bouc-émissaire (caricature de la différence des sexes, bien sûr) qui donne une matérialité et une raison d’exister à leur homosexualité, à leur libertinage, à leur colère. C’est pourquoi elles l’adorent et elles la détestent. Elle les fait littéralement hurler. Alors vous voulez éteindre leur haine ? Arrêtez de croire en l’hétérosexualité ou bien d’en parler comme si elle était la différence des sexes aimante, comme si elle était une réalité.”
Philippe Ariño
Attaques homophobes hétérosexuelles « gay friendly »
“Méfiez-vous des bonnes intentions « gay friendly » de ces gens qui se présentent comme « hétéros » et parfois même cathos. Ils se servent de l’homosexualité et de Dieu pour justifier leurs propres viols, adultères, incestes, infanticides (avortements), fantasmes de se prendre pour Dieu, et leur déception de la différence des sexes. J’ai encore eu l’exemple ce matin. Un type de 65 ans (« catho » pratiquant, père de famille, ayant défilé lors des Manif Pour Tous : tout le package), mécontent que je lui ai formulé explicitement mon désaccord qu’il sorte avec une fille de 20 ans (même si lui a enrobé son déni de la différence des générations par la foi, en disant que cet « amour » était « chaste » et « voulu par Dieu » quand même), a soudainement souhaité ma chute par des intentions « gay friendly » pétries de prière et d’appel à « l’amour libre » : « Et puis tu n’y connais rien des homos et tu ne les connais pas. Moi à dix ans j’ai aimé un ami mais l’idée d’un tripatouillage ne m’ait même pas venu à l’esprit. Prépare-toi car, si ce n’est déjà fait, le Père Éternel va t’envoyer l’amour d’un homme……Je confirme, ça vient du Père. Et cet ami va te dire : « Arino, arrête d’être le grand intellectuel pour te justifier ». » L’enfer est pavé de bonnes intentions. J’ai beau le savoir, je le découvre sans cesse. Et surtout, la justification sociale de l’homosexualité cache plein de dérives hétérosexuelles très violentes. Méfiez-vous de ces « hétéros » qui veulent absolument notre bien, à nous personnes homosexuelles. Leur démarche n’est pas du tout gratuite, malgré les apparences. Elle est intéressée. Notre coming out, notre « couple », notre mariage, notre soi-disant « famille » (homoparentale), leur servent de paravent. Et ce sont les premiers à nous taper sur les doigts si nous n’obtempérons pas à leurs bonnes intentions et à leur concept d’ « ouverture » ou de « tolérance ». Ils désirent notre malheur pour se donner un rôle de « justiciers contre l’homophobie » dont nous pâtirions, homophobie qu’en réalité ils nous infligent en nous encourageant à la pratique homo et en niant nos problèmes. Ils nous imposent leur vision du bonheur, sans comprendre que c’est la pratique homosexuelle qui nous insatisfait et nous rend malheureux. Ils feignent de se saigner et de sacrifier leur mariage traditionnel pour projeter sur nous leur désir de paternité qu’ils ont abandonnée ou déshonorée. Quand ils me regardent avec des yeux mielleux en me demandant : « Mais tu ne voudrais pas être père? Je suis sûr que tu pourrais donner de l’amour à un enfant… » pour justifier la loi Taubira, je leur réponds : « Je ne veux pas d’enfant si je le privais de l’amour que j’aurais pour sa mère biologique. » Ils ne comprennent pas, en général, étant donné qu’ils ne croient plus en l’amour femme-homme, ni en l’importance pour un enfant de la présence de l’amour entre ses deux parents biologiques.”
Philippe Ariño