Jean-Marie Le Pen, par la voie de la victimisation, s’affiche pro-hétérosexualité. Ça vous étonne ? Moi, pas le moins du monde !
Cathos Unis Contre l'Hétérosexualité. Un mouvement apoliticien et confessionnel assumé.
Tant que l’hétérosexualité est transformée en nature, en espèce humaine, en amour, ou en non-sujet, qu’elle n’est pas, nous ne risquons pas de nous en sortir ! L’Église catholique sciera la branche sur laquelle elle est assise (cf. un extrait d’un article de la Dépêche et puis d’Aleteïa).
Au passage, l’argumentaire de l’article d’Aleteïa est d’une couardise profonde. Si la prêtrise n’est pas une question d’homosexualité et d’hétérosexualité, ce n’est certainement pas parce que « la prêtrise est un devoir » ou parce que la tendance sexuelle des candidats au sacerdoce ne « serait pas le sujet », mais uniquement parce que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont toutes deux profondément diaboliques. Elles dénaturent et expulsent la différence des sexes (y compris l’hétérosexualité !). L’hétérosexualité, c’est le diable déguisé en différence des sexes. Et ça, il faut le dire !
L’Église catholique a le devoir de nommer le mal. Au lieu de le couvrir sous prétexte de ne pas lui donner trop d’importance ou parce qu’il serait trop complexe à expliquer. Sous couvert d’accueil des personnes homos en tant qu’hommes ou femmes, et Enfants de Dieu. L’Église ne pourra pas rester longtemps planquée derrière un joli discours spiritualiste sur la différence des sexes, le mariage et la famille, et même sur la « chasteté dans la condition homosexuelle ». Il va falloir qu’elle ait le courage, comme c’était d’ailleurs la vocation originelle du Jardinier Adam dans la forêt d’Éden, de nommer le mal qui entrave cette différence, et de lui dire de dégager. Si l’Église ne traîne pas l’hétérosexualité en procès de satanisme, nous sommes très mal.
« T’as plus qu’à chercher ailleurs des gens qui auront moins peur… en espérant qu’il en reste. » (Francis Cabrel, chanson « Gitans »)
Je viens ENFIN de comprendre la ‘logique’ de Frigide Barjot (Virginie Tellenne) ! (pas évidente, il faut le souligner). Elle se dit contre « le mariage pour tous » mais « pas hostile au mariage gay » (comment est-ce possible ?) parce que dans sa tête, le « mariage gay » c’est l’Union Civile. Tout s’explique maintenant ! (même si, je vous l’accorde, ça reste encore très très con, car l’Union Civile EST le « mariage pour tous », en réalité. Quelqu’un pour le lui expliquer ?)
Message aux personnes qui prétendent nous aimer et nous défendre (nous personnes homosexuelles) : lâchez-nous les basques ! On ne veut pas de votre amitié intéressée. On s’en fout de vos « amis » homos ou de vos velléités à soutenir notre cause, notre « droit d’aimer » ! Les Virginie Tellenne, les Nathalie de Williencourt, les Yolande du Fayet de la Tour, réglez vos problèmes intimes et vos situations familiales (qui en ont grand besoin !) plutôt que de vous battre pour « nos » droits, « notre » respect, « notre » reconnaissance, et de faire mine de vous passionner pour nous ! Gardez votre hystérie compassionnelle pour vous !
Pas besoin d’aller chercher très loin les motivations de ceux qui applaudissent au « mariage pour tous » : ils se foutent du mariage pour eux mêmes et le souhaitent pour les autres parce qu’ils veulent cacher leur propre mauvaise expérience de celui-ci. Pas besoin de gratter longtemps le vernis de ceux qui se présentent comme « hétéros » et comme « amis compréhensifs des homos » : leur sympathie gay friendly est une échappatoire à leur propre mal-être (dépression, couple au bord du divorce, isolement familial et amical, etc.) et un révélateur de leurs blessures vis-à-vis de la différence des sexes, du mariage, de la société.
Il y a dans la défense gay friendly venue des personnes qui se disent « hétéros et en faveur des homos » soit de la dépression et un zeste d’inceste, soit une grande blessure au niveau du mariage, de l’Église et de la différence des sexes. Ça ne loupe pas, et concrètement, je ne connais aucune exception. L’hétérosexualité (ou, ce qui revient au même, la justification de l’homosexualité) est un aveu inconscient d’une grande blessure, le révélateur d’un orgueil mal placé. J’ai envie de dire à ces personnes gays friendly : « Arrêtez de parler à notre place. Rendez-nous le micro. Et surtout, surtout : lâchez-nous! Cessez de vous servir de notre homosexualité comme d’une diversion à vos propres problèmes persos ! »
Quand on vous dit que le lobby LGBT contre lequel on s’acharne bien inutilement est l’arbre qui cache la forêt de l’hétérosexualité ce n’est pas une vue de l’esprit. La preuve en images :
“El drama previsible del Sínodo 2015 es el probable rechazo en bloque del Gender (ideología del Género), sin que éste sea reconocido, analizado y denunciado como heterosexualidad. La palabra « Gender » puede ser arrastrada por el barro, ser maldita, ser anunciada como un peligro inmenso, no cambiará nada. El mayor peligro del « Gender » es precisamente su alias « heterosexualidad » que en realidad casi nadie identifica como el gemelo escondido de la homosexualidad, de la bisexualidad, del libertinaje angelista, del Gender. La mayoría de los católicos no entiende nada del Gender, no me escucha y no aprovecha de la verdadera oportunidad del ataque frontal intelectual contra la palabra « Gender ».”
Philippe Ariño
“Le drame prévisible du Synode 2015, c’est le très probable rejet en bloc du « Gender » qui risque de ne pas être reconnu, analysé et dénoncé en tant qu’hétérosexualité. On pourra traîner le mot « Gender » dans la boue, le maudire, l’annoncer comme un immense danger, ça ne changera rien. Le plus grand danger du « Gender », c’est précisément son nom d’emprunt « hétérosexualité », que pour le coup quasiment personne n’identifie comme le jumeau caché de l’homosexualité, de la bisexualité, du libertinage angéliste, du Gender. La plupart des catholiques ne comprend rien au Gender, ne m’écoute pas et ne saisit pas la chance qu’est en réalité l’attaque intellectuelle frontale contre le mot « Gender ».”
Philippe Ariño
Certains cathos, actuellement présents à Rome pour les conférences de pré-Synode, s’imaginent que ça me fait plaisir d’entendre certains cardinaux et laïcs catholiques dénoncer l’utilisation du mot « hétérosexualité » et de l’étiquette « hétéros », au nom de la soi-disant « inutilité et erreur » du terme « hétérosexuel », et au nom surtout d’un humanisme universaliste religieux de bon aloi. Mais ça ne me fait absolument pas plaisir. Ça m’énerve, même ! Ils n’ont toujours rien compris à ce que j’écris et dit pourtant très clairement depuis longtemps sur l’hétérosexualité. Non seulement il est nécessaire d’employer le terme « hétérosexualité », mais il est fortement recommandé de le faire et de dénoncer EXPLICITEMENT l’hétérosexualité, non pas dans son sens communément partagé de « différence des sexes », mais en tant que système idéologique bisexuel menaçant la différence des sexes en se faisant passer pour cette dernière.
Déclarer que le terme « hétérosexualité » doit être banni des débats parce qu’il serait « inutile et insensé » (ce qui est absolument faux, en plus : le mal a sa logique et doit être nommé), c’est une catastrophe. Cela revient à laisser tous les pouvoirs aux non-dits sur l’hétérosexualité, et finalement à l’hétérosexualité !