Archives de catégorie : Église catholique

Le Liban : tirer la sonnette d’alarme pour la catastrophe humanitaire présente

Amis européens sourds et sous-informés. Nous devons prendre conscience de la poudrière qu’est le Liban, qui subit actuellement un afflux massif de réfugiés syriens, et qui pousse un cri au secours aux pays européens qui ne prennent pas conscience de la catastrophe humanitaire qui se vit là-bas. Dans ce journal télévisé de France 24 en lien, les appels sont clairs : « Où est la solidarité internationale ? » « Manque de soutien international flagrant. »

 

Immigration syrienne au Liban

Immigration syrienne au Liban

 

Je viens d’avoir des nouvelles fraîches d’une amie qui se trouve sur place. Voici notre discussion sur Facebook :

 

« Il y a de quoi s’inquiéter, en effet… et malheureusement. J’ai pas pu voir le reportage mais ce dont je te laisse faire la bonne conclusion par ce qui suit:

 

– 2 millions de réfugiés syriens pour 4 millions de résidents.

 

– sans camp de réfugiés officiellement établis par peur que l’expérience des camps de réfugiés palestiniens à l’origine de la guerre civile ne se répète (ce qui, après coup, s’est avéré comme faute grave car c’est la foire et géographique, et démographique, et…. islamiste.

 

– La majorité ne se trouvent pas dans les villages de la frontière.

 

– Ils sont partout (et n’importe où).

 

– Seul le 1/3 est officiellement déclaré comme réfugié.

 

– Seul 17% vivent dans des camps dont on connait le lieu géographique!!! Et le reste??? Ni où, ni qui, ni quoi… encore moins comment.

 

– Il y a plus d’élèves syriens en âge de scolarité que de libanais (écoles publiques!) – soit un coût pour l’État de 1500$/élève syrien.

 

– Il y a 2000 enfants syriens qui naissent chaque mois ! Certaines familles sont déjà à leur 3ème enfant né au Liban (soit un par an, depuis le début de la guerre syrienne).

 

– Les frais d’hôpitaux de ces naissances-là sont couverts à 25% par les ONG et le reste par l’hôpital/l’État (….et les Libanais? Autrement: les Syriens passent en premier).

 

– Les aides internationales? C’est principalement par des ONG vers des ONG…presque aucune, ou très petite, aide officielle (d’Etat à Etat).

 

– Forcément, ceci créé un « mépris » et une peur de beaucoup de Libanais vis-à-vis des Syriens, tout Syrien, bon ou mauvais acte discriminatoire, violence… etc.)

 

– Selon Amnesty International, au niveau de densité, on est le pays le plus peuplé de réfugiés AU MONDE !

 

Quoi d’autres?

Bientôt, on sera nous autres naturalisés… syriens.

Faut nous prévoir déjà un camp.

 

Je t’envoie une photo de l’évolution de la situation de 2012 à 2014.

 

Ajouté à ceci, les foyers islamistes dormants (pas trop) dans les villages frontaliers du Nord et de la Bekaa qui s’affrontent au quotidien avec l’armée pour essayer de percer en profondeur.

 

Inquiète? Plutôt oui… Rien que le taux de réfugiés syriens et leur densité = bombe à retardement…. La guerre en Syrie c’est pas demain que ça finit.
 

Tu sais, faut pas que je quitte. Sinon le nombre de réfugiés dépassera celui des autochtones. 😀 »
 
 
 

Pour terminer cet article-dépêche, je me permets de souligner l’importance capitale (et portant négligée) du Liban pour l’Église catholique et chrétienne, pour l’identité religieuse de la France. Je citerai donc la conclusion d’un document d’un prêtre jésuite, daté de 1988, mais plus que jamais d’actualité concernant l’indifférence européenne et occidentale à propos de son lien fort avec le Liban : « Aux funérailles du père jésuite Nicolas Kluiters (enlevé et tué à la Békaa), un paysan, notable du lieu, s’adressa à l’évêque: ‘Monseigneur, vous savez que dans un champ, le plus difficile à cultiver, ce sont les bords du champ. Mais si on les néglige, le champ tout entier disparaît peu à peu. Nous sommes les bords de votre église, de votre champ chrétien; ne nous abandonnez pas.‘Je transpose: le Liban est actuellement le bord du champ du monde libre, du peuple chrétien. Si les chrétiens de France et d’Europe l’abandonnent, le négligent, c’est le champ tout entier qui diminue. En 1915-1920, les alliés ont abandonné l’Arménie de Cilicie et il n’y a presque plus de chrétiens en Turquie, et la démocratie, la liberté, semblent avoir déserté ce pays! En 1985, le cardinal Decourtray, après son voyage au Liban, l’a proclamé: ‘Si les communautés chrétiennes du Liban disparaissent, c’est le Liban qui disparaît.‘ Si le Liban disparaît, c’est le monde libre, le monde de l’équilibre entre les communautés et cultures différentes, le monde du respect mutuel, le monde du dialogue islamo-chrétien, le monde de la compréhension entre l’occident et l’orient arabe, c’est ce qui disparaît à son tour ! » Robert Clément, sj.

Cet évêque : « homosexualiste ou « pas homosexualiste » ?

Conversation sur Twitter le 8 septembre 2014


 
 

Une nouvelle chasse aux sorcières s’ouvre actuellement contre les responsables d’Église (sur les réseaux sociaux et dans les cercles catholiques, ou supposés l’être) : la traque à « l’homosexualiste ». Attention, c’est parti !

 

Après Di Falco, c’est au tour de Mgr Bonny d’être suspecté d’« homosexualisme », pour le simple motif qu’il a appelé l’Église à adapter son discours sur l’homosexualité aux gens de notre époque (c’est vrai : la réflexion et la nécessité du dialogue incarné, c’est scandaleux et dangereux…). Je ne sais pas quel est le tribunal qui lance ce genre d’attaques contre les évêques, en triant soigneusement les bons et les mauvais, mais d’emblée, je trouve le motif (« l’homosexualisme » : un élément supplémentaire de la novlangue des « cathos » fachos) douteux car visiblement ils n’y connaissent pas grand-chose au thème homosexuel, ils n’argumentent que très peu, et ils diabolisent des termes comme « modernité ». Et ça, ça pouïre.

 

Plus le temps passe, plus je me dis que, vu l’espace ridicule que Frigide Barjot et les responsables LMPT ont laissé aux évêques et à la visibilité clairement catholique, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité (et croyez-moi, en disant ça, je sais pertinemment qu’il y a quand même beaucoup d’évêques français qui ont objectivement fait preuve de lâcheté dans les débats sur l’homosexualité en 2012-2013… mais malgré tout, il faut se calmer sur leur compte !).

Une interview à lire : par le père Antoine Guggenheim

Antoine Gugg

Très belle interview du père Antoine Guggenheim. Je me réjouis que le discours de certains prêtres catholiques soit si ajusté sur la question de l’homosexualité, sans brader la parole de Vérité sur les actes, et tout en rappelant que toute personne, même pécheresse, est appelée à la sainteté, est en chemin de sainteté, malgré la fausseté de certains de ses actes.

Je parlais avant-hier avec un père de famille catho qui, dans le cadre d’un accompagnement communautaire, a reçu en confidence le « coming out » d’un de ses frères. Et ce monsieur m’a dit qu’avant le « mariage pour tous », il n’aurait certainement pas pu répondre à ce jeune homme ni l’accueillir avec des mots justes. Il l’aurait renvoyé sur les roses. Le « mariage pour tous », tout néfaste qu’il est, a permis et permettra de grandes conversions vers la Miséricorde de Jésus.

On ne veut pas le voir mais l’Église de France se casse la gueule

pape

Quand nous les mettons devant la réalité, certains ecclésiastiques trouvent encore le moyen de nous rétorquer  un laconique « Oh… tu crois? », un « Non, tu exagères… ». Mais les faits sont quasiment là, et sont proches : à moins d’un miracle et d’un véritable réveil, l’Église française, à l’échelle de dix ans seulement, va perdre les 2/3 de ses prêtres (info que je tiens de beaucoup de curés). La fréquentation des églises est globalement en chute libre dans notre pays (à l’exception de certaines paroisses parisiennes ou lyonnaises). Dans l’intervalle entre 1972 et 2009, le pourcentage de catholiques pratiquants était déjà passé de 20% à 4,5% (… et encore… dans ces 4,5% de pratiquants réguliers, qui « pratiquent » vraiment ce que demande l’Église ? Personne. Pas même moi). Si on ne fait rien, dans dix ans, l’Église en France sera sur le point de fermer boutique. Et je ne parle même pas de l’état de nos médias cathos (l’année dernière, j’ai pu constater combien la plupart de leur personnel était pro-mariage-pour-tous!), ou encore de l’Enseignement privé (…privé de foi catholique, à l’évidence ! et enserré par les subventions d’État). Je ne parle même pas de l’état de nos caisses : beaucoup de catholiques ne préfèrent pas le voir, tout dépendants psychologiquement qu’ils sont du mythe honteux des « richesses du Vatican »… et pourtant, il est difficile d’ignorer que les appels au denier du culte dans nos paroisses se font de plus en plus discrètement pressants. J’ai entendu un ami prêtre me dire le plus gravement du monde que « l’Église de France s’appauvrissait à vitesse grand V » et qu’Elle était en train de « devenir pauvre » : la plupart des catholiques pratiquants lui aurait certainement ri au nez… et pourtant, il a raison.

Allons-nous jouer les autruches longtemps sous prétexte d’Espérance et de positivité, sous prétexte que c’est la qualité plutôt que la quantité qui compte (alors que la quantité est importante aussi et illustre souvent la qualité : on juge un arbre à ses fruits, comme le dit l’Évangile du jour), sous prétexte qu’il faut ouvrir l’Église à ceux qui ne croient pas ? Allons-nous continuer à croire que l’Église de France vit des renouveaux intéressants, des lendemains inventifs, qu’Elle se régénère bien et s’engage en politique (ce qui est faux : regardez le score minable qu’a fait Force Vie aux Européennes, alors qu’il était le seul label clairement catholique qui défendait nos couleurs ; regardez la laïcardisation qu’imposent nos gouvernants socialistes actuels à notre pays sous couvert de liberté religieuse) ? Jusqu’à quand allons-nous nous complaire dans notre léthargie et consommer de la messe dominicale une fois par semaine en laissant notre identité et notre foi catholique au rang d’activité-loisir qui n’implique pas toute notre personne et toute notre vie ? Quand est-ce que les catholiques de France vont vraiment se lever et cesser d’avoir honte de Celui (= Jésus) et Celle (= l’Église) en qui ils croient ?

Arrêtons de nous féliciter du « mouvement des consciences » (si discrètement catholique… voire pas catholique du tout, en fait) qui est né de l’opposition à la loi du « mariage pour tous » l’année dernière. Car en réalité, ce sursaut national a montré combien l’Église française ne s’assumait pas, combien la très grande majorité de nos évêques sont des hommes muets, installés et terrorisés, combien l’Église de France était divisée (pour prendre un exemple bête, dans une ville comme Cholet – ma ville de naissance, qui compte quand même pas loin de 60 000 habitants -, seul un prêtre sur 7 a pris ouvertement position contre la loi Taubira. Les autres ont fermé leur gueule, en prétextant qu’il ne fallait pas créer de division dans leur paroisse, ou bien que l’Église n’était pas un lieu où on fait de la politique). Je ne suis pas loin de penser que seulement 30% des croyants catholiques de France se sont ouvertement opposés au mariage gay (… et encore… pas toujours avec amour et avec les bons arguments), mais que le reste s’est planqué, ou même a cautionné cette loi. Le « mariage pour tous » a non seulement prouvé que la société française était écartelée, mais aussi que l’Église française n’était pas unie, était sur le point de mourir. Les JMJ, la vitalité des messes parisiennes, les festivals de jeunes, LMPT, tout jolis et enthousiasmants soient-ils, sont des écrans de fumée.

Alors pas question de rester sur le constat fataliste et défaitiste que je fais. Il est grand temps que la véritable prise de conscience que l’Église doit occuper la première place de nos coeurs et de notre vie se fasse. Mais cette prise de conscience ne pourra pas s’opérer sans l’acceptation du Réel et l’identification du danger. À vrai dire, une des rares béquilles qui soutient mon Espérance en la France catholique, c’est la prophétie de Marthe Robin. Mais comme j’aimerais que ce soient aussi des faits et des personnes en chair et en os !

Qu’est-ce que notre ministre Monsieur Peillon attend pour lancer les persécutions anti-cathos et lâcher les chiens sur nous ?

Philippe-Ariño

“Nan mais à part ça, nous, les cathos, on est des gros paranos qui voyons du complot partout LOL. Je tombe sur les mots de Mr Vincent Peillon, notre ministre de l’Éducation Nazi-onale actuel (je cite) : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. » (Vincent Peillon, « Une religion pour la République », Éd. Du Seuil, 2010) ; « Il faut donc déraciner l’empreinte catholique qui ne s’accomode pas de la République. » (idem, p. 34) Ouf ! Le gouvernement socialiste de François Hollande n’est pas du tout franc-maçon et est super tolérant.”

Philippe Ariño