Mon coloc marocain Abdel arrive encore et toujours, par sa grandeur d’âme et les miracles du quotidien qu’il opère dans l’immeuble (du genre se mettre dans la poche le voisin le plus détesté de tous et en montrer la belle face cachée), à me faire pleurer de gratitude et de joie à chaque fois qu’on partage un thé. Parfois, j’ai l’impression d’abriter un saint (plein de défauts, mais un saint quand même!^^) sous mon toit (et d’en être indigne), d’avoir un maître de sagesse à domicile, je vous promets. J’ai tellement de leçons de vie à recevoir de lui, et encore beaucoup de progrès à faire pour aimer (les emmerdeurs) vraiment ! C’est un avant-goût de ce qui se passera au Ciel, je crois : un mélange entre la honte d’être aussi loin de l’Amour de Jésus pour ceux que j’ai eu tort de détester, et l’émerveillement de voir comment Jésus s’y est pris pour transformer miraculeusement les « connards » en saints et en amis !
On a mille et une raisons (et preuves) pour détester quelqu’un… mais on ignore qu’on a 100 fois plus de mille raisons de l’aimer !