La protection, c’est bien souvent l’autre nom de la peur excluante

 

C’est intéressant, le sous-texte de l’alibi de la « protection ». Les chantres de la protection (et Dieu sait si on en voit maintenant, avec cette crise du Coronavirus ! Nous sommes censés « nous protéger les uns les autres ») ne veulent pas nécessairement notre bien. Au contraire, ils ont parfois peur de nous et nous voient comme un danger. Ils ne nous font pas confiance. Vouloir d’un Monde qui nous surprotège, et où la protection est la valeur maîtresse, c’est instaurer en réalité le règne de la peur et de la défiance. C’est nous transformer tous en danger que nous ne sommes pas.
 

 

J’y pense en tombant sur cette interview de Sophie Vouzelaud, sourde et muette, qui avait reçu en 2007 80% des votes du public pour être élue « Miss France », mais à qui le Comité Miss France a volé la victoire, soi-disant « pour la protéger ». En réalité, Sophie, sans pour autant se placer en victime, décrit la magouille de la « protection » (« Me protéger. Mais me protéger de quoi? Je crois qu’ils ont eu peur de moi. »).
 


 

La protection est bien souvent l’autre nom masqué de la peur et du rejet de personnes qui veut se faire passer pour de la bienveillance.