J’observe actuellement un retour en force de l’offensive contre l’hétérosexualité, et un durcissement grandissant du camp des anti-hétérosexualité, dans lequel les CUCH (Catholiques Contre l’Hétérosexualité) ne se reconnaissent absolument pas. Le paradoxe pervers de ce mouvement hétérophobe, c’est que toute confusion entre « hétérosexualité » et « différence des sexes » est hétérosexuelle et EST par définition l’hétérosexualité, y compris quand elle est opérée par des gens qui se présentent comme de farouches opposants ou éradicateurs de l’hétérosexualité. Ce n’est pas en soi l’opposition à l’hétérosexualité qui est bonne (« l’anti » fonctionne comme un miroir). L’hétérosexualité promeut une conception conflictuelle, productiviste et manichéenne de la relation homme-femme. Le seul antidote contre l’hétérosexualité, c’est de distinguer la différence des sexes du mot « hétérosexualité », voire de les opposer, sans pour autant sacraliser ou idolâtrer la première (La différence des sexes n’a jamais été un gage d’Amour en elle-même) ; ou bien – ce qui revient au même – de défendre l’union d’Amour entre l’homme et la femme (chose que ne fait pas le commun des pourfendeurs actuels de l’hétérosexualité).
N.B. : Je vous renvoie à ces deux articles récents de Mediapart (article 1 ; article 2). Ils sont bien réels et ne sont pas des blagues. Le courant anti-hétérosexualité est très fort depuis le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et les années 1960, années correspondant à la naissance des premiers mouvements LGBT et s’appuyant sur la destruction de « l’hétérosexisme » et de « l’hétéro-patriarcat ». Il revient sous la forme du boboïsme actuel, anti-lobby LGBT, et revendiquant que « hétéro, homo, bi, trans, queer, tout ça se sont des étiquettes marchandes réductrices à combattre ». Il faut bien comprendre que l’hétérosexualité, comme le Royaume de Satan, est contre elle-même, et divisée.