Tant que l’hétérosexualité est transformée en nature, en espèce humaine, en amour, ou en non-sujet, qu’elle n’est pas, nous ne risquons pas de nous en sortir ! L’Église catholique sciera la branche sur laquelle elle est assise (cf. un extrait d’un article de la Dépêche et puis d’Aleteïa).
Au passage, l’argumentaire de l’article d’Aleteïa est d’une couardise profonde. Si la prêtrise n’est pas une question d’homosexualité et d’hétérosexualité, ce n’est certainement pas parce que « la prêtrise est un devoir » ou parce que la tendance sexuelle des candidats au sacerdoce ne « serait pas le sujet », mais uniquement parce que l’homosexualité et l’hétérosexualité sont toutes deux profondément diaboliques. Elles dénaturent et expulsent la différence des sexes (y compris l’hétérosexualité !). L’hétérosexualité, c’est le diable déguisé en différence des sexes. Et ça, il faut le dire !
L’Église catholique a le devoir de nommer le mal. Au lieu de le couvrir sous prétexte de ne pas lui donner trop d’importance ou parce qu’il serait trop complexe à expliquer. Sous couvert d’accueil des personnes homos en tant qu’hommes ou femmes, et Enfants de Dieu. L’Église ne pourra pas rester longtemps planquée derrière un joli discours spiritualiste sur la différence des sexes, le mariage et la famille, et même sur la « chasteté dans la condition homosexuelle ». Il va falloir qu’elle ait le courage, comme c’était d’ailleurs la vocation originelle du Jardinier Adam dans la forêt d’Éden, de nommer le mal qui entrave cette différence, et de lui dire de dégager. Si l’Église ne traîne pas l’hétérosexualité en procès de satanisme, nous sommes très mal.
« T’as plus qu’à chercher ailleurs des gens qui auront moins peur… en espérant qu’il en reste. » (Francis Cabrel, chanson « Gitans »)