Ce n’est pas parce qu’il ne faut surtout pas employer le terme d’hétérosexualité dans le sens de « différence des sexes » qu’il n’est pas indispensable d’en parler tout court, ni d’en parler dans son sens de « libertinage bisexuel et asexuel » ou de « système politique vidant le mariage d’amour ». Bien au contraire ! C’est en ne la nommant pas du tout, sous couvert d’un humanisme de bon aloi (« Il n’y a pas d’hétérosexualité qui vaille car il n’y a que l’homme et la femme, les humains ne se réduisent pas à leur sexualité », entend-on), ou sous prétexte qu’elle n’existerait pas (alors qu’elle existe au moins en tant qu’idéologie de la fin du XIXe siècle), que nous lui laissons le champ libre et que nous rentrons dans sa conception désincarnée de l’être humain. Rien de pire que de ne pas citer son nom, de la taire et de ne pas en faire notre ennemi public numéro 1. Car c’est sur l’hétérosexualité que se base tout l’édifice rhétorique et de croyance en l’homosexualité. Et c’est en l’arborant publiquement comme notre principal ennemi que nous neutraliserons toutes les attaques faites à la famille et au mariage en son nom.