“En affirmant que la différence des sexes est une option (alors qu’elle ne l’est absolument pas biologiquement : elle est un fait de Nature, une donnée corporelle humaine ; la différence des sexes ne peut devenir une « option » que socialement, culturellement… mais cela restera temporaire et relatif car la culture n’échappe pas aux corps sexués), la ministre Najat Vallaud-Belkacem s’engouffre dans un mensonge dont elle ne pourra pas se dépêtrer. À cause de lui, elle reste assise dans une position intenable (je la plains : ce n’est jamais simple de mentir). En effet, elle se retrouve à soutenir sincèrement (nulle provocation là-dedans, c’est ça le pire) qu’elle ne veut pas transformer les garçons en petites filles, mais à mettre en place des programmes scolaires qui soutiennent quand même cette transformation étant donné la pseudo « optionalité », « gradualité », « mobilité », « fluctuation », « élasticité », « liberté », « égalité », « indétermination », « amplitude » qu’elle confère à la différence des sexes. Madame Vallaud-Belkacem peut employer toutes les jolies métaphores qu’elle veut, ou jurer ses grands dieux républicains qu’elle ne veut pas ce qu’elle propose, elle défend quand même un mensonge. Peut-elle l’entendre ? Peut-elle tout simplement écouter et se raisonner ?”
Philippe Ariño